Ce fort est un ouvrage construit entre 1874 et 1877 pour protéger la nouvelle frontière avec l’Allemagne. Sa mission était de contrôler l’un des principaux noeuds de communication dans la trouée qui s’étendait des Vosges à la Suisse. Il surveillait les voies de communication qui menaient à Montbéliard et aux intervalles entre les forts du Salbert, de Lachaux et du Bois d’Oye. Culminant à 525 m d’altitude, il s’étend sur plus de 5 hectares. Il pouvait héberger 700 hommes capables de vivre en autonomie pendant 5 mois et accueillir jusqu’à 50 canons. 

Son armement était également renforcé par quatre batteries d’artillerie. En 1885, la crise de l’obus-torpille remet en question le système de Séré de Rivières. Il fallut moderniser le fort de Mont-Vaudois en le renforçant d’un casernement et d’un abricaverne. À partir de 1893, l’ouvrage fut relié à d’autres forts autour de Belfort grâce à un chemin de fer stratégique. Il était également équipé d’un poste optique qui lui permettait de communiquer avec la citadelle de Belfort et les forts voisins de Salbert, Lachaux et Mont Bart. Ce fort a connu diverses modifications jusqu’en 1915. Abandonné dans les années 1980, il fut racheté par la ville d’Héricourt. 

Depuis 2003, l’association du fort du Mont Vaudois oeuvre au quotidien à sa réhabilitation, à son entretien et à sa valorisation. Le Mont-Vaudois propose en plus de ses visites de nombreuses manifestations tout au long de l’année, sa traditionnelle fête du pain étant la plus renommée.